Publiée le 01 Août 2010
Jamais d'emmenthal dans la fondue, ou alors il faut travailler dans le
textile.
Jamais de Beaufort, c'est du luxe et c'est trop gras.
A l'origine la fondue c'est un plat d'alpage, de pauvre. On gardait les
vieux "ruclons" comme disent les Suisses, de fromage, type gruyère, trop
durs pour être manger avec tes chicots, ton vieux pains, etc, etc, on est
en larme...
Pour faire ça maintenant sans passer un Bac + 5 de pauvreté on prendra (en
France) un comté d'au moins douze mois d'affinage. S'il a 18 mois, c'est
mieux. On peu alléger la facture en complètant avec du gruyère de
préférence suisse.
Il faut 200g par personne. Attention il ne faut pas qu'il en reste, mais il
faut qu'il y en ai assez, l'honneur est en jeu.
On coupe en copeaux dans le caquelon, préalablement tapisser d'huile avec
un sopalin. C'est pas la peine de faire de l'art.
On mouille d'un blanc sec pas trop dégueu, on peut même prendre un sylvaner
ou un riesling. Pas trop cher, c'est pas la peine. Les vins de Savoie sont
des fois chers et les blancs suisses sont introuvable. Bref : sec. Si on a
coupé en copeaux on met un peu plus de la moitié de vin dans la hauteur du
caquelon. Une pointe d'ail.
On prépare, à part, un verre de moins d'un dl de kirsch. Du kirsch et pas
autre chose, et pas de kirsch fantaisie, du vrai. Là on lésine pas sur le
prix.
On incorpore selon, 1 ou 2 petite cuillère de maizena. La fécule de pomme
de terre peut aller.Moi je mets de la maizena.
On tient à disposition du bicarbonate de soude.
Les amis arrivent
On met le feu sous la fondue, pas trop vif mais un feu de bon aloi.On remue
constamment, doucement, c'est tout fondu (on demande aux convives d'allumer
le réchaud sur la table) on ajoute le kirsch/maïzena, ça se lie, on met une
pointe de couteau de bicarbonate, ça mousse, on apporte et là c'est
oh...ah... bref c'est gagné.
Le pain, si possible de la veille, coupé en grosses tranche. (Pain de
campagne c'est pas mal) Les convives arrachent le morceau qui leur convient
de cette tranche.
A la fin se fait une croute au fond du caquelon. Ca s'appelle la
religieuse. Ceux qui ont encore faim se la partagent.
"Ursus Gruninger"
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